Friday, January 27, 2006

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From our two closed mouths a new island would surge.
No vessel, no time would ever know of its ports,
The ocean of our flesh would dash against its shores -
An island that would be in innocence immerged,
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Michel Galiana 12 February 2006

L'ILE Une île germerait de nos deux bouches closes Dont ni barque ni temps ne connaîtrait les ports. Où battrait cette mer qu'on appelle nos corps - Une île où règnerait l'innocence des roses, Par delà le baiser, par delà le regard, Où seul aborderait notre désir, hagard D'enseigner à nos nuits quel feu germe et repose, Quel chant intensément consume deux corps nus Pour qu'ils, impunément, par des chemins connus, Atteignent, lumineux, les extases, les pauses - L'île qui germerait de nos deux bouches closes. Les dieux forgeurs des nuits envieraient notre accord. Leurs temples effondrés attestent leurs désastres. Plus solide est ce ciel qu'illumine nos astres. Ni cantiques rythmés, ni prêtres, ni décors N'élèvent à l'amour un divin sanctuaire, Mais seul l'ébranlement des muscles, le mystère, L'ardente cécité qui remplace les yeux, La main aveuglément qu'étreint la main avide, Le cri -puis sur la plage, inerte, vaste, vide, Un silence ignoré des dieux, même des dieux. Les dieux mêmes, les dieux, s'il en était au monde, Couvriraient notre lit d'ignorance et de nuit, Sans feu pour ne tenter notre calme, sans bruit Pour n'effaroucher pas l'extase vagabonde. Nous saurons inventer les mondes lumineux, Les danses d'astres clairs qui se mènent à deux, Le destin, l'instant sûr qui veille, meut et fonde, Le paradis secret, l'enfer délicieux, Et, bien que notre Eden soit jalousé des dieux, Il n'oseraient hanter notre paix trop profonde, Les dieux mêmes, les dieux, s'il en était au monde. Michel Galiana (c) 2006

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Tori Ocean 27 January 2006

wow. very cool. its so poetic and abstract, i like it alot!

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