Tu es encore jeune. Quelqu'un t'entourait de ses bras durant ton sommeil,
et à ton réveil caressait délicatement ton visage. Le premier son que tu as entendu
aujourd'hui était celui d'un oiseau, une note originelle, avant la circulation. Cela fait des années
que tu n'as pas ressenti la douceur du matin. Quelqu'un t'entourait de ses bras
durant ton sommeil et, dans l'après-midi, tendait vers toi une main que tu gardais
simplement. Une note originelle, avant la circulation. Des mots que tu laissais derrière s'élevaient
comme des oiseaux et retournaient vers eux-mêmes. Ceci m'appartient. Au moment de m'éveiller
à ce premier son, quelqu'un a effleuré mon visage. Cet après-midi
j'ai pris cette main, simplement, et tenté de saisir les mots que j'avais laissés derrière.
Je suis encore jeune. Cela fait des années que je n'ai pas ressenti la douceur du matin.
traduit par Hélène Dorion,
This poem has not been translated into any other language yet.
I would like to translate this poem