J'éprouve une grande sympathie pour l'oiseau en cage
Qui aimerait s'appuyer sur les ailes des nuages
Je suis désolé pour ce petit gars qui rêve
Et qui souffre nuit et jour. Le soleil se lève
Et l'apporte que des espoirs farfelus et vides
Je suis désolé pour cet oiseau brave et timide
Qui a grande envie de voler parmi les nuages
J'éprouve une énorme sympathie pour l'oiseau en cage.
L'oiseau essaie de battre ses ailes meurtries, hélas!
Il fait des efforts furtifs. Il est comme le requin dans la nasse
Qui nage et se bat pour sortir de cette situation fatidique
C'est le petit Nègre qui laboure dans le labyrinthe des Amériques
Écoutez attentivement le fredonnement de ses cris et ses misères
La nuit, il peut à peine respirer, se reposer, et fermer ses paupières
Il est affamé, assoiffé, énervé, et fatigué de lutter avec la vie
De cette société pleine d'insomnies, d'injustice et d'ignominie.
L'oiseau est trop faible pour chanter les chansons d'hier
Malgré toutes les péripéties, il demeure courageux et fier
L'oiseau pleure ses malheurs, ses désirs, son envie pour l'exil
A toute force, il veut s'enfuir pour se refugier sous un autre ciel
Le petit Nègre regagne sa force lentement et graduellement
Un beau jour, il franchira les voûtes comme un cerf-volant
Pour s'établir convenablement sur le tapis velouté des nuages
Camarades, j'ai beaucoup de respect pour cet oiseau jadis en cage.
P.S. Ce poème est dédié à Paul Dunbar, à Dr. Maya Angelou et aux braves de notre monde.
Copyright © May 2018, Hébert Logerie, Tous droits réservés